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Thailand/fr: Difference between revisions
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Pour la plupart des médicaments contre les MST, vous devrez peut-être être testée avant, ou donner une ordonnance avant de recevoir le traitement (car ce sont des antibiotiques). Mais ils devraient être disponibles dans la majorité des cas. Pour le trichomonas, un traitement de Metronidazole devrait être disponible. Pour la gonorrhée, le traitement est un peu plus compliqué, car la gonorrhée est résistante à la plupart des antibiotiques en Asie (et particulièrement en Thaïlande). Vous devrez donc aller à l'hôpital pour voir comment ils pourront vous soigner. Vous aurez probablement accès à de l'Azithromycine ou une injection de Cephalosporine. Les vaccins contre le VPH, comme Gardasil, sont apparemment disponibles dans le pays. La PreP est aussi disponible, mais est souvent utilisée dans des tests pour hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, des femmes transgenres, et des personnes s'injectant des drogues. Truvada est enregistré comme traitement, mais non comme prévention. Les personnes atteintes du VIH/SIDA peuvent apporter leurs propres médicaments en Thaïlande, et il n'existe pas de restrictions de | Pour la plupart des médicaments contre les MST, vous devrez peut-être être testée avant, ou donner une ordonnance avant de recevoir le traitement (car ce sont des antibiotiques). Mais ils devraient être disponibles dans la majorité des cas. Pour le trichomonas, un traitement de Metronidazole devrait être disponible. Pour la gonorrhée, le traitement est un peu plus compliqué, car la gonorrhée est résistante à la plupart des antibiotiques en Asie (et particulièrement en Thaïlande). Vous devrez donc aller à l'hôpital pour voir comment ils pourront vous soigner. Vous aurez probablement accès à de l'Azithromycine ou une injection de Cephalosporine. Les vaccins contre le VPH, comme Gardasil, sont apparemment disponibles dans le pays. La PreP est aussi disponible, mais est souvent utilisée dans des tests pour hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, des femmes transgenres, et des personnes s'injectant des drogues. Truvada est enregistré comme traitement, mais non comme prévention. Les personnes atteintes du VIH/SIDA peuvent apporter leurs propres médicaments en Thaïlande, et il n'existe pas de restrictions de voyage. Les inhibiteurs de protéase existent seulement en formule originale. | ||
Quelques pharmacies recommandées: | Quelques pharmacies recommandées: |
Revision as of 11:27, 10 June 2018
INTRODUCTION
La Thaïlande est renommée pour ses hôpitaux internationaux, sa vie nocturne et sa communauté LGBT prospère. Mais cela ne veut pas dire que tout est accessible ou progressiste dans le pays. Concernant les médicaments et les bilans de santé, le pays semble relativement bien avancé. Vous n'avez pas besoin d'ordonnance pour une contraception, même la contraception d'urgence, et vous pouvez vous la procurer en pharmacie à bas prix. Il existe une vive conscience des MST, vous trouverez donc un grand nombre de centres de dépistage, et la Thaïlande est le seul pays de l'Asie du Sud-Est à effectuer des tests et études sur la PreP, en 2016. Quant aux ressources LGBT, Silom est considéré comme le quartier gay principal de Bangkok, surtout Soi 2 et Soi 4.
Mais la loi sur l'avortement est très contraignante. Selon la loi thaïlandaise, les femmes ne peuvent avoir accès à un avortement que sous certaines conditions, comme le danger pour la vie de la mère ou le viol. Les raisons sociales ou économiques ou le libre choix ne sont pas acceptées. Cependant, la loi n'est pas complètement imposée, et on estime qu'il existe 15 cliniques d'avortement dans le pays. Il n'existe qu'un seul hôpital à Bangkok qui pratique des avortement sûrs avec peu de restrictions (voir la section "Avortement" pour plus de détails).
Contraception
Note : il existe de nombreux moyens de contraception, comme les DIU (dispositifs intra-utérins ou stérilets), les contraceptions orales, les patchs, les injections, les préservatifs, etc. Pour une liste complète, cliquez ici.
Lois et stigmatisation sociale
En Thaïlande, vous pouvez vous procurer une contraception sans ordonnance. On estime qu'entre 72 et 78% des femmes en âge de procréer utilisent une forme de contraception moderne. Selon une étude, 23% étaient sous pilule, 17% utilisaient des implants ou des injections contraceptifs, et 22% étaient stérilisées. Ces 25 dernières années, le gouvernement a mené de nombreuses campagnes pour que les travailleuses et travailleurs du sexe utilisent des préservatifs avec le Programme 100% Préservatif. Mais il s'est moins concentré sur le reste de la population. Cela a impliqué que de nombreuses personnes hors de la communauté des travailleurs du sexe n'utilisent pas de préservatifs, mais optent plutôt pour la contraception d'urgence ou la contraception habituelle.
Que prendre et où le trouver
- Vous pouvez acheter lapilule contraceptive dans pratiquement toutes les pharmacies (sauf herboristeries) à Bangkok. Les pharmacies réputées sont Boots, Watsons, P&F, Fascino, Siam Pharmacies et la Pharmacie de l'Université de Chulalongkorn. Faire des achats dans des pharmacies ayant la climatisation est recommandé, car les médicaments sont mieux conservés dans un environnement frais. Pour des recommandations ciblées sur les hôpitaux /cliniques où vous pouvez consulter, aller sur les pages des villes Bangkok/fr et Chiang Mai/fr.
- Les marques de pilule contraceptive que vous pourrez trouver en Thaïlande sont AnNa, Anteovin, Cerazette, Diane-35, Eugynon, Exluton, Gynera, Jeny-FMP, Lo-Femenal, Logynon, Lyndiol 50, Marvelon 21, Marvelon 28, Meliane, Mercilon 21, Microgest ED, Microgynon, Minulet, Miranova, Nordette-28, Nordette-21, Yasmin and Yaz.
- L'anneau vaginal (Nuvaring) n'est pas disponible en Thaïlande en 2017. Cependant, il a déjà été importé et le sera peut-être encore.
- Les préservatifs sont faciles à trouver dans la majorité des pharmacies. Il existe même un restaurant à Bangkok, Condoms & Cabbages, qui distribue des préservatifs gratuits (Sukhumvit 12 Alley, Khlong Toei, Bangkok 10110, Thaïlande). Notez que les préservatifs thaïlandais sont de petite taille.
- Les marques de contraceptifs injectables disponibles en Thaïlande sont Contracep, Depo-Gestin ANB, Depo-Progesno, Depo-Progesta, Depo-Provera, Depo-Medeton, et Noristerat.
- Les implants contraceptifs sont disponibles, avec les marques Implanon, Jadelle, et Norplant.
- Les DIU hormonaux (comme Mirena) et en cuivre sont disponibles en Thaïlande. L'hôpital King Chulalongkorn Memorial Hospital (1873, Rama 4 Road, Pathumwan, Bangkok, 10330, +6622564000) est recommandé car c'est un endroit relativement bon marché pour acheter des DIU et de le faire poser.
Coûts
Une réserve d'un mois de pilule contraceptive coûte en général entre 60 et 300 baht, ce qui équivaut à environ 1,50€ - 8€ (en 2016).
Contraception d'urgence (pilule du lendemain)
Notes importantes: La contraception d'urgence peut prévenir une grossesse jusqu'à 3 jours (72h) et parfois 5 jours (120h) après un rapport non protégé. Prenez le contraceptif d'urgence le plus tôt possible après le rapport non protégé. Si vous n'avez pas accès à la contraception d'urgence, les contraceptifs oraux peuvent être utilisés en remplacement, mais souvenez-vous de ce qui suit: 1- Seulement quelques contraceptifs peuvent être utilisés comme contraceptifs d'urgence, 2- Des contraceptifs différents nécessitent des dosages et des horaires différents pour pouvoir fonctionner en tant que contraceptifs d'urgence, 3- Vous devez uniquement utiliser les 21 premières pilules dans les packs de 28 pilules, 4- Ces contraceptifs seront probablement moins efficaces qu'une véritable contraception d'urgence. Pour des informations générales sur la contraception d'urgence, cliquez ici et ici. Les stérilets en cuivre peuvent aussi prévenir une grossesse jusqu'à 5 jours après un rapport non protégé.
Lois et stigmatisation sociale
Vous devriez pouvoir vous procurer une contraception d'urgence sans trop de stigmatisation à Bangkok. Elle est bon marché et très utilisée par des thaïlandaises de tous les âges, y compris des adolescentes, vivant à Bangkok, et il n'existe aucune restriction quant à son utilisation.
Que prendre et où le trouver
En thaïlandais, "contraception d'urgence" se dit ยากันท้อง, soit "Ya kun tong". Vous pouvez vous la procurer sans ordonnance en pharmacie. Vous y trouverez les pilules progestatives Madonna et Postinor. Pour les deux marques, prendre deux comprimés dans les 120 heures suivant le rapport non protégé. Pour les pilules combinées, prendre 2 comprimés dans les 120h suivant le rapport non protégé, puis 2 autres comprimés 12h après. Les marques sont: FMP, Jeny FMP, Nordiol, Ovidon et Ovral. Vous pouvez aussi prendre 4 comprimés dans les 120h suivant le rapport non protégé, puis 4 autres comprimés 12h après avec ces marques: Anna, Lo-Femenal, Microgest, Microgest ED, Microgynon 30 ED, Microgynon-30, Nordette, Nordette 28, Nordette-21, R-den, Riget, Rigevidon et Rigevidon 21 + 7.[1]
Coûts
La contraception d'urgence coûtait environ 50 baht en 2009.
Infections et maladies sexuellement transmissibles (IST/MST)
Notes importantes - Renseignez-vous sur les traitements PrEP et PPE: Si vous pensez avoir été récemment exposé(e) au VIH (dans les 72h), demandez un traitement pour la PPE (prophylaxie post-exposition). C'est un traitement d'un mois qui sert à prévenir d'une infection au VIH après exposition au risque, et il est peut-être disponible dans la ville où vous vous trouvez. Prenez le traitement aussi tôt que possible. Pour plus d'informations, cliquez ici. Si vous risquez une exposition au VIH, demandez un traitement PrEP (prophylaxie pré-exposition). C'est une pilule à prendre quotidiennement qui peut prévenir d'une infection au VIH avant l'exposition au risque. Pour plus d'informations, cliquez ici.
Lois et stigmatisation sociale
Comme dans tous les pays, il existe une stigmatisation à propos des MST en Thaïlande. Mais le pays a aussi effectué de gros progrès dans la prévention du VIH. Selon AVERT, "En 2013, la Thaïlande était l'un des deux pays en Asie Pacifique (avec le Cambodge) avec plus de 50% de personnes séropositives sous traitement antirétroviral. 56% des adultes qui sont éligibles pour le traitement le reçoivent, ainsi que 62% des enfants."
Que prendre et où le trouver
- Croix Rouge thaïlandaise - c'est en général le premier endroit où les gens vont. Vous pouvez y passer des tests de dépistage anonymes du VIH, de l'hépatite ou de la syphilis (Adresse: 04 Ratchadamri Road, Pathumwan, Bangkok). Si vous souhaitez être testée pour la gonorrhée ou la chlamydia, vous devrez peut-être expliquer que vous avez vraiment des symptômes, parce qu'il est arrivé que l'on refuse des tests à des personnes sans symptômes précédemment dans ce centre.
- Pour des recommandations locales de centres de dépistage, allez voir les pages de Bangkok/fr et Chiang Mai/fr.
Coûts
Voici les coûts à MedConsult Bangkok: test pour la syphilis: 200THB, test VIH: 350THB, frottis urétral: 400THB, test chlamydia rapide: 400THB, test HSV (herpès): 750THB, frottis cervical: 1350THB, VaccinVPH: 2500THB, pack de 3 doses pour personnes de 15 ans ou plus: 7000THB, pack de 2 doses pour personnes de moins de 15 ans: 4700THB, PCR2 (OTAN) (Gonorrhée et chlamydia): 2800THB.
Médicaments et vaccins
Lois et stigmatisation sociale
Que prendre et où le trouver
Pour la plupart des médicaments contre les MST, vous devrez peut-être être testée avant, ou donner une ordonnance avant de recevoir le traitement (car ce sont des antibiotiques). Mais ils devraient être disponibles dans la majorité des cas. Pour le trichomonas, un traitement de Metronidazole devrait être disponible. Pour la gonorrhée, le traitement est un peu plus compliqué, car la gonorrhée est résistante à la plupart des antibiotiques en Asie (et particulièrement en Thaïlande). Vous devrez donc aller à l'hôpital pour voir comment ils pourront vous soigner. Vous aurez probablement accès à de l'Azithromycine ou une injection de Cephalosporine. Les vaccins contre le VPH, comme Gardasil, sont apparemment disponibles dans le pays. La PreP est aussi disponible, mais est souvent utilisée dans des tests pour hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, des femmes transgenres, et des personnes s'injectant des drogues. Truvada est enregistré comme traitement, mais non comme prévention. Les personnes atteintes du VIH/SIDA peuvent apporter leurs propres médicaments en Thaïlande, et il n'existe pas de restrictions de voyage. Les inhibiteurs de protéase existent seulement en formule originale.
Quelques pharmacies recommandées:
Coûts
Menstruations
Lois et stigmatisation sociale
Que prendre et où le trouver
Les serviettes hygiéniques et tampons sans applicateurs (OB) dont disponibles partout. Vous trouverez peut-être des tampons avec applicateurs chez Boots ou autre grandes pharmacies. Il n'y a pas de vendeur connu de DivaCup ou MoonCup en Thaïlande, vous devrez donc les acheter en ligne.
Coûts
Examens gynécologiques
Lois et stigmatisation sociale
Que prendre et où le trouver
De Pink Pangea: "Dr Witima Sangtawan est une bonne gynécologue et elle parle bien l'anglais. Son personnel, en revanche, ne parle pas très bien anglais, voire pas du tout. Son cabinet se trouve à l'hôpital BangPo à BangSue, qui est un peu hors des sentiers battus. L'hôpital a très peu de signalisations en anglais." Source: http://www.pinkpangea.com/tips-women-travelers-in-thailand/
Coûts
Grossesse
Lois et stigmatisation sociale
Que prendre et ou le trouver
Coûts
Avortement
Important : il existe deux principaux types d'avortements (ou IVG, pour interruption volontaire de grossesse), l'IVG médicamenteuse (qui consiste à prendre une pilule provoquant l'avortement) et l'IVG chirurgicale (réalisée dans un établissement de santé). Pour plus de renseignements sur l'avortement, cliquez ici.
Lois et stigmatisation sociale
En Thaïlande, la loi sur l'avortement est ambiguë. D'un côté, il est seulement légal sous certaines conditions, qui sont: pour sauver la vie de la mère, pour préserver la santé physique et mentale, ou lorsque la grossesse est due à un viol ou à l'inceste. Il est illégal d'avorter pour des raisons économiques ou sociales ou sur simple demande. Selon la Code Pénal thaïlandais du 13 novembre 1956, les avortements sont généralement interdits, et sont seulement autorisés dans certains cas. Si les femmes provoquent elles-mêmes leur avortement, ou permettent à quiconque de le faire, elles risquent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et une amende maximum de 6000 baht. Une personne qui effectue un avortement avec le consentement de la femme enceinte risque jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et une amende maximum de 10,000 baht.
D'un autre côté, selon un rapport de l'ONU, "En pratique, la loi n'est pas appliqué rigoureusement. La fréquence de l'avortement illégal a été bien documentée, particulièrement dans les zones rurales du pays." On estime à 15 le nombre de cliniques effectuant des avortements relativement publiquement en Thaïlande, notamment le Centre Médical Klongton (โรงพยาบาลคลองตัน) à Bangkok.
Que prendre et où le trouver
Des femmes obtiennent des avortements illégaux ou des avortements en "zone grise" en Thaïlande tous les ans. A Bangkok, le Centre Médical Klongton (โรงพยาบาลคลองตัน) est le seul hôpital connu à pratiquer des avortements sûrs pour les femmes (entre 12 et 24 semaines de grossesse) avec peu de questions ou de restrictions. Mais cet hôpital est cher. Pour des options plus abordables, il existe des cliniques d'avortements moins connues ou clandestines à Bangkok. Mais elles ne seront peut-être pas très sûres, et ne sont pas recommandées. On estime à 400,000 le nombre d'avortements illégaux en Thaïlande chaque année. Pour plus d'informations, voir ce billet de blog qui parle du déroulement d'un avortement au Centre Médical de Klongton (en anglais)
Témoignages personnels
Témoignage 1: avorter en Thaïlande (témoignage d'une étrangère en Thaïlande, 2017)
Après avoir cherché sur le web pendant plusieurs jours et n'ayant trouvé que peu d'informations concernant l'avortement ici en Thaïlande, j'ai décidé de partager mon expérience pour que d'autres personnes sachent quoi faire et à quoi s'attendre.
Ayant vécu à Chiang Mai pendant plus de 10 mois à ce moment-là, gagnant ce qui serait le salaire minimal dans la plupart des pays occidentaux, je n'ai pas réussi à aller à Bangkok aussi tôt que je l'aurais voulu. J'ai dû économiser après avoir payé mon loyer et avoir vérifié que j'aurais assez d'argent non seulement pour la procédure, qui, je l'avais lu, pouvait coûter entre 2000 et 5000 baht, mais aussi pour la capitale, où le coût de la vie est plus élevé.
Utilisant des calculatrices en lignes et mon bon sens, je pensais en être entre ma 8ème et 9ème semaine de grossesse. Trop loin pour ce qui est appelé un "avortement médical", qui implique de prendre un comprimé qui cause l'avortement (je n'étais même pas sûre que ce soit possible de faire ça dans cette clinique, puisque je n'avais pas d'expérience en la matière). On a dû effectuer un avortement par aspiration, procédure dans laquelle, à mon grand désarroi, le col de l'utérus n'est pas dilaté avant la procédure. Un avortement par aspiration est exactement ce qui est présupposé dans le nom, et ça prend environ 3 minutes.
Le jour de la procédure, j'ai pris un taxi pour Cabbages & Condoms, l'endroit dont j'avais le plus entendu parler lors de mes recherches. Quand vous arriverez dans le parking du restaurant, vous verrez une grande enseigne verte avec une flèche pointant vers la gauche indiquant "clinique". Je suivis la direction et arrivais vers des escaliers qui n'étaient pas très discrets à mon goût, juste à côté de l'entrée du restaurant.
Je montais jusqu'au 2ème étage où j'expliquais à la femme derrière le bureau que je venais pour un avortement. Elle regarda mon passeport et je m'assis et attendis pendant qu'elle remplissait une fiche de renseignements. Quand elle eut fini, elle m'appela pour que je récupère mes papiers et m'envoya au 3ème étage. Là, je marchai jusqu'au bureau tout à droite et je donnai mes papiers à une femme. Elle me demanda à combien de semaines j'en étais, et je lui dis que je pensais en être à environ 8 semaines. Au bout de 2 minutes, je fus appelée dans la salle d'échographie où une femme prit une photo rapide et me renvoya (c'était la personne qui parlait le moins bien anglais de toutes les personnes de cet endroit que j'ai rencontrées). Elle ne me dit pas à combien de semaines j'en étais et ne me montra pas l'écran, mais bizarrement, une part de moi-même essaya de jeter un coup d'oeil. Je donnai à nouveau mes papiers à la femme derrière le bureau, qui me dit que je devais payer 400 baht pour l'échographie (je ne sais pas si les femmes thaïlandaises payent cette somme).
De là, j'allai montrer mes papiers à l'autre bureau de l'étage, je m'assis et attendis 5 minutes. Il y avait peut-être 7 personnes qui attendaient aussi, et elles m'ont toutes regardée, vu que j'étais la seule étrangère. C'était un peu gênant, mais je pense que j'aurais ressenti la même chose s'il y avait eu d'autres étrangères.
Je fus appelée dans une pièce où je m'assis, et une femme commença à me poser des questions. Elle me demanda d'où je venais, depuis combien de temps j'étais en Thaïlande et quelle était mon activité professionnelle. Vu que j'étudie le thaïlandais, je lui dis que je n'avais pas de travail et que je n'étais qu'étudiante (vu que travailler en ligne n'est pas toujours vu comme légitime). Elle était très gentille et me parla un peu en thaïlandais. A ma grande surprise, elle me demanda le prénom de mon petit ami, et ce qu'il faisait dans la vie, et nota tout sur une feuille de papier. Elle était surprise d'entendre qu'il était thaïlandais, et me demanda combien il gagnait. Je lui répondis que je ne savais pas, vu que c'était très personnel et que notre relation était en train de se terminer. Je ne voulais pas le mêler à tout ça. Elle prit mon téléphone et me dit d'aller dans une autre pièce où je paierais 3500 baht. Je pense que la personne qui fait l'entretien fait une estimation de votre situation financière, et base le prix dessus. J'avais lu que ça pouvait coûter entre 2000 et 5000 baht. Puisque la clinique aide des femmes à faible revenu, je pense qu'ils font ça pour faire en sorte que tout le monde paye équitablement en fonction de ses revenus.
Je retournai dans la salle d'attente pendant environ 2 minutes. Puis, moi et deux jeunes filles thaïlandaises (elles avaient probablement environ le même âge que moi, 22 ans), nous sommes faites appeler. On arriva dans une pièce, et on mit nos chaussures dans des sacs en plastique. On continua dans une autre pièce, où l'on s'assit dans un canapé. On nous donna à chacune un comprimé et un verre d'eau, dont on nous dit que c'était pour la douleur (bien que je l'aie entendu dire en thaïlandais qu'il n'y aurait pas de douleur). La femme expliqua le déroulement des événements en thaïlandais et me tendit un papier avec de vagues instructions en anglais. Elle nous amena dans une autre pièce, où je fus séparée des autres, et amenée dans une petite pièce avec un lit, un sarong et un rideau en guise de porte. On me demanda de mettre le sarong, de m'allonger sur le lit et d'attendre.
J'attendis pendant ce qui a paru des heures, mais ce qui était probablement plutôt 35 minutes. Il faisait très froid dans la pièce, et j'essayai d'utiliser mon sarong pour recouvrir mes orteils, qui commençaient à être engourdis par le froid. Enfin, la femme arriva pour me chercher. Elle m'aida à remettre mon sarong et me fit asseoir parmi des chaises près d'une porte fermée. Une autre femme, différente de celles qui étaient avec moi au début, a été amenée dans la même pièce que moi peu de temps après. Elle s'assit et avait l'air aussi terrifiée que j'en avais probablement l'air moi aussi. La porte s'ouvrit et une des femmes qui était arrivée avec moi en sortit. Elle était voûtée, se tenant le bas de son ventre dans les mains. Elle fut ramenée très rapidement vers le lit ou elle était allongée auparavant. Je fus appelée et tout se passa très rapidement.
Je rentrai dans la salle médicale blanche et, juste après qu'on ait fini de nettoyer le lit, on me dit de m'allonger. L'infirmière était très gentille avec moi, me posant des questions sur mon école de langue et plein d'autres questions concernant la vie en Thaïlande. Pendant qu'elle continuait de me réconforter avec des discussions faites pour me distraire, le docteur arriva et me demanda de bien m'installer et de mettre mes cuisses dans les étriers. Il souleva mon sarong et me dit de relaxer mes muscles.
Tout se passa très vite, mais en même temps donnait l'impression que ça durait une éternité. Je pouvais entendre l'aspiration de la seringue qui était en moi. Au début, ça ne faisait pas très mal, mais ensuite c'est devenu insoutenable. Je ne pouvais pas pleurer et ma bouche était ouverte, essayant de crier, mais l'infirmière me demanda de ne pas le faire et me dit que c'était bientôt fini. Je pense qu'elle ne voulait pas que la femme qui attendait dans la pièce d'à côté ait encore plus peur. Il y eut 2 moments vraiment très douloureux, mais après 3 minutes, c'était fini.
On me donna une grande serviette hygiénique à mettre entre mes jambes, sous mon sarong, et comme la femme avant moi, je me dépêchai de retourner dans ma chambre, le dos voûté, avec une infirmière qui m'accompagnait. Je m'allongea dans mon lit, recroquevillée, avec ce qui ressemblait aux pires douleurs menstruelles que je n'avais jamais eues, multipliées par 20. A ce stade, j'étais très reconnaissante que la chambre soit froide, parce que la transpiration avait complètement trempé mon t-shirt, et des gouttes de sueur dégoulinaient sur mon front. Une infirmière entra et me dit de boire le thé qu'on m'avait apporté, mais je n'y arrivai pas, et je préférai me pencher hors du lit avec la poubelle près de moi, car la douleur me faisait me sentir nauséeuse. Après quelques minutes passées à gémir, la douleur s'estompa lentement. L'infirmière revint et me tendit à nouveau mon thé, insistant que je devrais le boire, et me disant qu'ensuite je pourrais partir.
C'est à ce moment là que les émotions ont commencé à se faire sentir, et tout ce que je voulais, c'était rester dans la chambre et de pleurer en pensant à tout ce qui venait de se passer, mais je savais qu'ils voulaient que je m'en aille. Je m'habillai et me dirigeai vers la salle d'entretien. On m'expliqua encore une fois tout ce que je devais savoir concernant le suivi médical (c'est-à-dire prendre un contraceptif chaque jour pendant un mois, des antibiotiques, et de l'ibuprofène pour la douleur). Je commençai à pleurer, et la femme me donna des mouchoirs et me réconforta, ce qui était très gentil de sa part. Je sortis de la clinique, me sentant un peu gênée en passant près d'autres patientes dans la salle d'attente, en essayant de retenir mes larmes. Je sortis et appela un taxi moto (mauvaise idée, une place dans un taxi voiture aurait été bien plus confortable, mais je ne voulais pas m'asseoir dans une voiture où quelqu'un aurait essayé d'avoir une conversation avec moi). Quand je fus de retour à mon hôtel, je saignais toujours, mais pas autant que pendant mes règles. Je me donnai le temps de pleurer un bon coup, mais j'étais tellement épuisée, tant mentalement que physiquement, que je décidai de faire une sieste. La nausée matinale, qui m'avait empêché jusqu'à maintenant de manger plus qu'un smoothie par jour pendant ces deux dernières semaines, disparut presque automatiquement. J'avais toujours les seins douloureux pendant deux-trois jours, et restai très fatiguée pendant quelques semaines. Je me sentis très triste et déprimée pendant un mois, et ça s'est amélioré doucement. Aujourd'hui, trois mois après, je me sens beaucoup mieux vis-à-vis de ma décision que 2 semaines après la procédure, mais ça reste la chose la plus difficile que j'aie jamais faite, même si je savais que c'était la bonne chose à faire.
Dans l'ensemble, mon expérience dans cette clinique était beaucoup plus professionnelle que ce à quoi je m'attendais. Tout était très propre et en ordre. Même si toutes les personnes avec lesquelles j'ai interagi n'étaient pas toujours très amicales, elles était toutes serviables et prévenantes dans ce qu'elles faisaient. Je pense que le fait que je parle un peu thaïlandais a probablement aidé à les rendre plus aimables, alors n'espérez pas plus que des femmes faisant bien leur travail. Je n'ai pas eu de soucis après, pas d'infections ni de complications, et je suis très reconnaissante que cette clinique existe à Bangkok.
Location: à côté du restaurant Cabbages & Condoms, sur Sukhumvit 12 Coût total: 3900 baht Temps total: 1h30
Coûts
Information et assistance
Lois et stigmatisation sociale
Que prendre et où le trouver
- Global Alliance Against Trafficking Women (GAATW)- Alliance Mondiale contre le Trafic des femmes, Sivalai Condominium, Issaraphap Road, Soi 33, Bangkok Yai, 10600 Bangkok
Adresse:, PO Box 1281, Bangkok Post Office,, Bangkok 10500, Thaïlande, Tél: 662 8641427/28, Fax: 662 864163, E-mail: mailto:gaatw@mozart.inet.co.th, URL: http://www.inet.co.th/org/gaatw
- Foundation for Women (FFW) - Fondation pour les femmes - Travaille sur la prévention de la violence domestique et le trafic de femmes (http://www.womenthai.org/eng)
Coûts
Liste de ressources supplémentaires
- Equaldex Thailand: Informations sur les droits et lois LGBTQ en Thaïlande.
- Planned Parenthood Association of Thailand - http://www.ippf.org/about-us/member-associations/thailand - Planning Familial en Thaïlande
- Global Alliance Against Trafficking Women (GAATW)- Alliance Mondiale contre le Trafic des femmes, Sivalai Condominium, Issaraphap Road, Soi 33, Bangkok Yai, 10600 Bangkok
Adresse:, PO Box 1281, Bangkok Post Office,, Bangkok 10500, Thaïlande, Tél: 662 8641427/28, Fax: 662 864163, E-mail: mailto:gaatw@mozart.inet.co.th, URL: http://www.inet.co.th/org/gaatw
- Tangerine Community Health Center Thailand - Centre de Santé: La première clinique transgenre de Thaïlande, située à Bangkok.
- Conseil National des Femmes de Thaïlande - National Council of Women of Thailand - http://www.inet.co.th/org/ncwt
- Commission Nationale des Affaires Féminines (Thaïlande) - National Commission on Women's Affairs - http://www.inet.co.th/org/tncwa
- Conseil National des Femmes, bureau central et centre d'information - National Council of Women, Clearinghouse and Information Centre - Bangkok 10200
- Institut Thaïlandais de Développement et de Recherche sur le Genre - Thailand Gender Development and Research Institute - 501/1 Mu 3Dechatungka Road, Sikan, Donmuagn, Bangkok 10210
- Asian Confederation of Women's Organizations - Confédération Asiatique des Organisations Féminines - 127/1 Sukumvit 79, Bangkok 10250
- Conseil National pour les Femmes de Thaïlande, (association de tutelle) - National Council For Women of Thailand, Umbrella Organisation - Maison Manangkasila, Lanluang Road, Bangkok 10300, Tél: 2 281 0081, Fax: 2 281 2189
- Fondation pour les Femmes - Foundation For Women - 35/267 Charansanitwongse Road 62, Soi Wat Paorohit, Bangkoknoi, Bangkok 10700
- Fondation des Amis des Femmes (Réseau de femmes Grassroots-GROWNET) - Friends of Women Foundation - 218/16 Soi Pradipat 18, Phayathai, Bangkok 10400, Tel: 279-0867, 278-3551
- Centre d'Information et Fondation pour les Femmes - Women's Information Centre and Foundation - 2/3 Soi Wang Lang, Arunamarin Road, Bangkok 10700, Adresse:, P.O. Box 7-47, Bangkok 10700
- Fondation EMPOWER - EMPOWER Foundation, soutien aux femmes travailleuses du sexe - 57/60 Tivanond Road, Nontburi 11000, Tél: 02-526-8311, 02-968-8021,, 02-968-8022, Fax: 02-526-3294
- Femmes du Consortium sur le Développement - Women in Development Consortium (WIDCIT) - Réseau pour les femmes en développement, Bureau du recteur, Thammasat University, Bangkok